On dit pin colonnaire, non pas pin coronaire.
Mercredi dernier, je me suis fait une escapade d'une journée à l'ile des pins," L'ile la plus proche du paradis" avec ma tante. Et c'est vrai que c'est très beau, enchanteur, l'ile révée du Pacifique Sud. En bonne touriste, j'ai pris l'excursion "visite de l'ile", en me disant que je tomberai sûrement dans un groupe de japonais (principaux touristes de la Nouvelle-Calédonie) et que ca pouvait etre rigolo. Et bien non, on etait 4! un couple de Philippins, ma tante et moi.
Et nous voilà partis avec notre chauffeur du coin. Tour des baies, arrêt devant le monument dedié à la première messe célebrée sur l'ile, et arrêt devant l'église. Plus que l'église, c'est la très grande maison coloniale qui se dresse à ses cotés qui attire mon attention. Le chauffeur me dit que c'est le presbytère, mais que le curé n'y est jamais, qu'il vit à Nouméa et ne vient que pour une messe par semaine. C'est la maison la plus grande du village. Je lui fais remarquer, que les presbytères sont énormes alors qu'a priori ils ne sont faits que pour une seule personne, le curé. Mon chauffeur me regarde de travers, no comment.
Prochain arrêt, le bagne ou ce qu'il en reste, c'est à dire un cimetière d'une quarantaine de tombes anonymes et des murs crevés où s'accrochent encore les barreaux. C'est très émouvant comme endroit. On pense à tous ceux qui sont morts loin de chez eux, qui se sont suicidé de desespoir (ils etaient nombreux) ou qui ont vainement tenté de s'échapper et qui se sont noyés en mer. Cet endroit n'est pas du tout entretenu, on laisse la vegetation envahir et detruire tout peu à peu, on veut pas trop s'attarder sur ces cicatrices. Et nos Philippins non plus d'ailleurs, qui ne sont pas sortis de l'estafette, baignant dans la plus totale incomprehension face à ce cimetière (notre chauffeur n'est pas guide, et il ne parle que si on lui pose des questions).
Encore toute remuée de cet épisode, nous rentrons déjeuner à l'hotel. Une dame attablée, me demande si c'était bien et si ca valait le coup. Je lui dis oui bien sûr. Et là elle me dit, "ah bon. Moi j'imaginais pas la NC comme ça, il n'y a pas grand chose à voir. C'est pas très culturel...". Quelquefois, on se sent tout demuni non?